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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JU1LLY 35 le 22 octobre 1702 et chevalier de Saint-Louis peu après (1). Il se trouva dans presque toutes les batailles qui furent livrées durant les campagnes d'Allemagne, d'Italie et d'Es- pagne, et prit part à plus de 25 sièges. Plusieurs graves blessures l'obligèrent à prendre sa retraite trop tôt, au dire de ses chefs. Au service du roi, comme jadis à Juilly, la note finale se trouva la même : « Le capitaine de grenadiers avait bien fait tout son devoir (2). » En l'année 1689, habitait à Lyon, « rue Vieille-Monnaie, vis-à -vis notre église, un bourgeois, marchand-tisseur de soye, très lié avec notre P. Leblanc, le sieur Péricard.» Un de ses fils, à l'identification duquel nous n'avons pu abou- tir jusqu'ici, se rendait chaque matin à l'Oratoire, servait la messe du Père Supérieur, et travaillait auprès de lui. « Les dispositions de l'enfant pour les lettres étaient hors de l'ordinaire. » Aussi, sur les conseils de son ami, M. Péri- card résolut-il d'envoyer son fils en notre Académie, mal- gré son jeune âge. Le voyage demandait au moins trois semaines, et le sieur Perrachon, entrepreneur de diligences en Bourgogne et Lyonnais, réclamait, à la descente dtevant l'hôtel du Lion d'Or, au faubourg Saint-Antoine, tant pour frais de place que pour étrennes au postillon, 57 livres 15 sols 6 deniers. Le petit commerce de la rue Vieille-Monnaie ne pouvait (1) Gabriel de Labérardière épousa Marguerite Hennin, fille de feu sieur Jacques Hennin, écuyer, habitant à Lyon, et de dame Catherine Garnier. Ils eurent un fils, François, né le 8 janvier 1715, et une fille, Jeanne, née le 19 février 1716. La noblesse des de Labérardière remonte avant le xv e siècle. Ces renseignements nous ont été aimablement four- nis par M. Testenoire-Lafayette. (2) Contrôle des capitaines d'infanterie.