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24          LES LYONNAIS       AU COLLEGE DE JUILLY

il intenta un procès à sa mère. L'affaire, d'après le factum
en notre possession, n'était pas encore terminée au mois
d'avril 1698. A cette date, Jean-Baptiste ne parle plus que
d'un frère et d'une sœur, auxquels il a dû payer des
provisions. Il mourut en 1719, laissant cinq enfants.
Il est sans doute devenu lui-même avocat an conseil
du roi (1). En effet, c'est ainsi qu'est appelé le père d'un
second Jean-Baptiste de Coûet, entré au collège 42 ans plus
tard (2). Ses études achevées d'une façon assez terne et
sans aucun des accidents extraordinaires, qui avaient marqué
le séjour à Juilly de son père et de ses oncles, il fut admis
au nombre des mousquetaires du Roi, en la seconde com-
pagnie (3).
   Le jeune homme, descendu le 14 novembre 1673, de la
calèche des Montribloud, était âgé de 17 ans (4). Il fut ins-
crit sous le nom de Jean-François d'Assier de Meuve, dit
Lachassagne (5). « De haute taille et de fort bonne mine »,
il portait une culotte de peluche violette, des bas de soye,


  (1) M. J.-B. de Coùet, avocat au conseil du roi, habitait alors à Paris,
rue Christine.
  (2) Entré le 2 février 1719, sorti le 4 août 1721, pour cause de
maladie, rentré le 25 novembre 1723, ayant un régime de vin, sorti le
10 mars 1724.
  (3) Nous ne pouvons donner ses états de service. Le contrôle de la
deuxième Compagnie des mousquetaires ayant été perdu aux archives
de la guerre.
  (4) Jean-François d'Assier, chevalier, baron de la Chassagne, fils de
Pierre d'Assier, bourgeois de Lyon, secrétaire du roi, et de Guillaume
Rouàne, avait été baptisé en la paroisse de Sainte-Croix, le 26 oc-
tobre 1656. En 1673, M. de Meuve habite « en Bellecour, à Lyon. »
   (5) La baronie de La Chassagne, en Lyonnais, datait seulement de 1672.
C'est ce qui explique sans doute cette sorte d'hésitation au registre des
inscriptions.