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LA RUE DE PAZZI Un jour que je passais dans la rue de Pazzi, j'entendis demander l'explication du nom donné à cette rue, et cette demande me fit concevoir le dessein d'en expliquer le sens. Cette rue conduit de la place des Célestins à la rue Port-du-Temple (ci-devant Ecorche-Bœuf), en tra- versant une petite agglomération de maisons, débou- chant au numéro 18 sur la dite rue. Cochard donne à ce passage intérieur le nom d'Allée Perrache (Guide du voyageur, p. 559) ; mais je ne saurais dire si cette ap- pellation indiquerait l'ancien logement de la famille de ce nom (1). Dans tous les cas, ce détail n'a aucun rapport avec les Pazzi, qui abandonnèrent Florence dans la secon- de moitié du xv e siècle, après les tristes dissensions qu'ils eurent avec les Médicis, et qui se réfugièrent à Lyon. Je vais donc faire l'histoire de ces querelles ; (1) Michel Perrache, sculpteur, né en 1686, mort en 1750, eut de sa femme, Louise Pierre, dix-sept enfants, parmi lesquels Antoine Mi- chel, aussi sculpteur, fut le directeur des travaux de la presqu'île qui apris son nom ; il naquit, en 1726 et mourut en 1779. (Pernetti, Lyonn. dignes de mém. J'ai demanda quelques renseignements sur l'appellation d'Allée Perrache, dans les bureaut du gaz de Lyon, voisins d^ ce passage; mais il m'a été répondu qu'on ignorait absolument le fait do Cftte an- cienne dénomination. L'intérieur de cour est désigné par une ins- cription, portant: Rue de Pazzi.