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POÉSIE 243 Sur son passage je soupire Toutes les notes de mon cœur; Des plus tendres noms je l'appelle, En lui jurant de doux serments, Mais elle se rit, la cruelle, De mon rêve et de mes tourments. Peut-être à voir pareille flamme Se révéler à mes accents, On croira que pour une femme L'amour, hélas ! trouble mes sens ; Mon esprit, quand je parle d'elle, Peut bien aller, je ne sais où : Ma voisine est une hirondelle Et mon amour n'est pas d'un fou. yon, 3omai i876. Auguste VETTARD. A UN ENFANT Regarde, enfant, ce grand nuage Que les vagues ont fait monter ; Souviens-toi "bien qu'il est l'image Des jours que tu vas traverser, Vois ! le matin il étincelle, Et s'élance de l'horizon, De l'insecte il argenté l'aile, A la fleur il lance un rayon. A midi, soudain il s'enflamme, Comme un prisme éclate à nos yeux ;