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                  CHRONIQUE DE MAI I9OO                     473

demie avait convié à ces fêtes les représentants de l'Acadé-
mie française, de l'Institut, MM. Costa de Beauregard, comte
d'Haussonville, vicomte de Meaux, etc., etc., qui rehaus-
saient, par leur présence, les cérémonies du bi-centenaire.
A cela nous n'avons qu'à applaudir. Mais nous ne saurions
passer sous silence l'oubli regrettable commis par l'Acadé-
mie envers plusieurs de nos compatriotes qui, par leurs tra-
vaux, leur intelligente initiative, ont rendu d'éminents ser-
vices à la Science et aux Lettres lyonnaises. Leur place
était pourtant bien indiquée à ces fêtes littéraires : c'eût été
un hommage justement rendu à leur modestie et à leur
dévouement.
   D'autre part, il nous sera permis de regretter que les
belles conférences auxquelles on conviait l'élite du monde
des Lettres n'aient pas eu pour objet l'étude de quelque
sujet plus spécial à Lyon et à son histoire.
   En effet,plusieurs auditions n'offraient qu'un intérêt relatif.
M. d'Haussonville lisait un chapitre détaché des articles qu'il
publie en ce moment dans la Revue des Deux Mondes, sur La
Duchesse de Bourgogne et ïAlliance savoyarde sous Louis XIV;
M. le vicomte de Meaux n'avait-il pas lu, il y a quelques
mois, son étude aux jeunes élèves du séminaire de Saint-
Sulpice à Paris, sujet qui convenait du reste bien mieux à
cet auditoire qu'à la brillante assemblée réunie sous l'égide
de l'Académie de Lyon.
   La conférence de M. Bleton sur le Séjour de Molière à Lyon
débute par un ingénieux rapprochement entre ces trois
grands génies Gerson, Rabelais et Molière, les auteurs de
ces chefs-d'œuvre de genres si divers, l'Imitation de Jésus-
Christ, Gargantua, l'Etourdi, qui, tour à tour séjournèrent
à Lyon.
   Le conférencier nous a promenés dans ce vieux quartier