page suivante »
342 NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES chemin de la Sayette, dans les chartes du moyen âge, traver- sait du nord au sud le territoire de Cordelles : son tracé est encore visible à Romagny, où La Mure signalait des anti- quités, à Cordelles-Vieille et Chevenez. Dans cette dernière localité, elle longeait un étroit plateau dessiné par des amas de pierres sèches, restes méconnaissables d'un camp fortifié, élevé par les populations gauloises antérieurement à la con- quête romaine. De là , un chemin creux, bordé de grosses pierres, descendait brusquement dans le vallon puis remon- tait à Jœuvre, en escaladant la côte en droite ligne. Après la soumission des Gaules, les Romains utilisèrent la voie Sayette de même que les fortifications en pierres sèches, élevées çà et là par les peuplades gauloises pour la défense de leur pays. Sur le territoire de Cordelles, ils laissèrent eux-mêmes des traces de leur passage à Romagny, dont le nom trahit l'origine; à Cordelles-Vieille, où ont été décou- verts des restes d'une « voie gauloise » qui dut être restaurée par les Romains ; enfin à Chevenay, où depuis un demi- siècle les minages ont mis au jour de nombreux restes gallo- romains : moulins à mains, amphores et autres poteries dont quelques spécimens sont conservés chez des habitants de l'endroit. A l'époque mérovingienne, Chevenay, où des marnes avaient subsisté, n'était pas le seul lieu habité du territoire de Cordelles. Cordelles-Vieille était aussi à cette époque un endroit fréquenté. Il est difficile aujourd'hui de dire si ce fut le premier emplacement de Cordelles, où si les gens du pays s'y transportèrent seulement après avoir abandonné les enceintes ruinées des berges de la Loire. On constate seulement que ce fut le premier endroit qui porta le nom de Cordelles et que tout récemment on y a découvert plu- sieurs armes franques, longs couteaux et skrama-sax appar-