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340          NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLES

   Ce territoire accidenté, montueux, tourmenté, est coupé
de combes gracieuses, de vallons étroits, de ravins profonds.
Comme il est assez élevé les maigres ruisselets qui l'arrosent,
la Fronde, l'Ile, la Poussette, le ravinent profondément
avant de tomber dans la Loire, en se creusant des issues dans
les balmes escarpées qui enserrent le fleuve. Terres élevées
et gorges profondes sont battues des vents violents et con-
traires dont les vallées opposées et alternées augmentent
encore la violence.
   Le sol, formé par des terrains de l'époque tertiaire, est de
même composition que le plateau de Neulise, dont Cor-
delles occupe l'extrémité. A l'orient, entre la butte de
Cordelles, d'une altitude de 485 mtères, et Cucurieux, le
poudingue anthraxifère est coupé par de nombreux filons
porphyriques ; au sud, il est rayé d'une étroite bande de
grauwake. A l'ouest, en approchant de la Loire, les filons
porphyriques deviennent plus nombreux encore. L'un d'eux
s'élargit à son extrémité, au village de Presle, en forme de
butte arrondie, le porphyre de ce filon est blanc. Mais le
plus remarquable de tous est celui qui longe le chemin creux,
montant du hameau de l'Ile aux ruines du Verdier, où la
roche éruptive s'insinue en filets minces entre les feuillets
de schiste, sans les altérer. Non loin delà, au Verdier même,
se trouve une carrière de calcaire exploitée encore au siècle
dernier. Le calcaire est gris-bleuâtre ioncé, parsemé de
pyrites et sillonné de veines spathiques blanches. Les restes
de cette exploitation se voient encore le long du ravin qui
descend vers la Loire, au nord du Verdier (1).



  (1) Description géologique et minéralogiquedu   département de lu Loire,
par M. Gruncr, passim.