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316              CHRONIQUE DE MARS I^OO

avec plus de faveur que cette croix placée sur la poitrine
d'un'brave.
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   J'ai rappelé ici plusieurs souvenirs de notre histoire, un
professeur très érudit du lycée de Lyon, M. Latreille, en
évoquait toute une pléiade dans sa thèse de doctorat en Sor-
bonne, qu'il subissait il y a un mois avec le plus grand suc-
cès, et qui avait pour titre : La littérature à Vienne et à Lyon
au dix-septième siècle, Pierre de Boissat. La mère de ce per-
sonnage, Marie Athéaud ou Athiaud, était l'une des femmes
les plus distinguées de Lyon ; lui-même était gentil-
homme de Gaston d'Orléans, membre de l'Académie nais-
sante que venait de créer Richelieu. L'étude de M. Latreille,
approfondie,bourrée de faits inédits et de remarques piquantes
qui jettent un jour tout à fait nouveau sur la vie littéraire
un peu précieuse de notre pays à cette époque, a valu au
nouveau docteur les éloges les plus flatteurs du jury profes-
soral .
   Un autre poète oublié de notre région va revivre dans
l'excellent livre que vient de publier Pierre de Bouchaud,
l'auteur de si intéressantes études critiques, le Pays natal.
Profitant de la reprise aux Français, dans cette salle de la
Comédie française qu'un incendie devait dévorer le 8 mars,
de Lucrèce et du Lion amoureux, repris aux Célestins,
l'auteur fait revivre la figure intéressante d'un ami du poète
viennois, François Ponsard, son compatriote Jean-Charles-
Louis Reynaud, l'ami intime de Jules Janin, de Nadaud,
 de Pierre Dupont et de Jean Tisseur.
   La maison de campagne de Reynaud, la Roche-Pingolet,
à quelques kilomètres de Vienne, était le rendez-vous de
toute une petite académie. Janin y écrivait ses feuilletons >