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SOCIÉTÉS SAVANTES 307 phistes. Personne n'était plus versé que lui dans la science des antiqui- tés viennoises. Il avait aussi apporté le concours le plus éclairé à la publication de la nouvelle édition de l'Histoire du Languedoc, de D. Vaissette. On sait aussi, avec quelle érudition il a publié, avec le concours de M. Dissard, le recueil des Inscriptions antiques de Lvon et l'on n'a point oublié les pages si remarquables, qu'il a publiées sur l'autel d'Auguste. Depuis cette époque, sa Revue épigraphique du Midi de la France fait autorité, et on peut dire que personne n'a mieux connu la ville romaine et ses institutions. Aussi l'Institut et l'Académie de Lyon s'étaient honorés de le compter au nombre de leurs membres. — La fin de la séance est consacrée aux élections réglementaires : M. Ollier est élu président de la classe des sciences. M. Henri Beaune, président de la classe des lettres. M. Vachez, secrétaire général de la classe des lettres, pour quatre ans. — Sont élus ensuite membres associés de la Compagnie : Son Eminenee Mgr le cardinal Coullié, archevêque de Lyon, et M. Sully-Prudhomme, membre de l'Académie française. Séance du 12 décembre ISÇIJ. — Présidence de M. Gilardin. — Hommage fait à l'Académie : Wotice sur le docteur Humbert Mollière, par M. de Terrebasse. — Sur la proposition de M. Bleton, l'Académie nomme une Commission de trois membres, pour étudier un projet de monument eommémoratif du séjour de Molière à Lvon. Cette Com- mission est composée de MM. Bleton, Sainte-Marie Perrin et Lacas- sagne. — L'Académie fixe ensuite aux 29 et 30 mai 1900 la date des deux jours de fête dubi-centenaire delà Compagnie. — M. Jules Michel, membre émérite, fait une nouvelle communication sur les derniers tra- vaux exécutés dans l'ancienne abbave de St-Maurice en Valais. Il fournit notamment quelques détails intéressants au sujet de la tour du clocher, que surmonte une flèche octogonale, élevée à une époque postérieure. Cette tour ne fut, à l'origine, qu'une simple tour de refuge, comme en témoigne sa porte d'entrée, qui est élevée à 2 m. 80 c. au-dessus du sol. On a retrouvé dans sa construction de curieuses inscriptions romaines, dont l'une a été publiée par Guichenon, puis par Mommsen. Sur l'une d'elles, figure un ascia. L'époque de sa construction doit remonter au commencement du x r siècle, car l'abbaye fut totalement détruite par les Sarrasins et les Hongres, qui ravagèrent le pays, dans le cours du siècle précédent. C'est à cette époque, en effet, que Burchard,