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                           AUGUSTE ALLMER                              255

de Jubainville me semble, sur ce point, irréfutable ( i ) .
   Mais Allmer était injuste par système, je le crains fort,
pour les travaux de l'école celtisante (2). C'est là un des
rares défauts de sa formation tardive et personnelle.
   Allmer, grâce à la présence de tombeaux, fixe les limites
de la ville romaine : le carrefour de Trion, Vaise, la Guil-
lotière étaient en dehors de la ville, car on a trouvé dans
tous ces endroits des tombeaux en abondance. Or, on sait
que les Romains les établissaient le long des routes qui
aboutissaient à la cité mais en dehors. Par contre on n'en
a rencontré ni sur le coteau de Fourvière, ni sur le plateau
de la Sarra, ni dans l'île d'Ainay, ni sur les pentes de la
Croix-Rousse. Enfin tous les tombeaux trouvés à la Guillo-
tière sont lyonnais. « On peut donc en conclure que le
territoire lyonnais traversait non seulement la Saône, mais
aussi le Rhône et probablement s'étendait jusqu'au rideau
de collines qui a le nom de Balmes-Viennoises. » (Insc. de
Lyon, t. II, p. 157-158.)
   En somme, en ajoutant à ces données celles fournies par la
configuration du terrain et par les « restes encore subsistants en
quelques endroits, de l'enceinte du Moyen Age, qui sansdoute


   (i)Cf. encore abbé Devaux, lilymologies lyonnaises, (Bulletin de la Soc.
de gèog. de Lyon, janvier 1900, p. 152).
   (2) « Les statues et les divinités au vase ne sont pas plus des Dis
Pater que les statuettes de divinités au maillet ; leur attribution au
Pluton celtique ne repose que sur des assertions purement gratuites,
des déductions plus ou moins ingénieusement et complaisamment étirées,
tellement même parfois qu'on se prend à douter si ceux qui élaborent
avec tant de peine et d'art ces faux semblants sont des chercheurs sin-
cères de la vérité ou des infatués poursuivant par tous les moyens en
leur pouvoir le triomphe d'idées préconçues. » (Allmer, Rcv. Epis;.,
t. II, p. 320.)