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248 AUGUSTE ALLMER au simple trait, reproduisant en fac-similé les monuments épigraphiques encore existants : une sorte de galerie, où des dernières années de la République romaine à la Renaissance, on voit se dérouler de siècle en siècle les transformations successives de l'écriture, revenue après une évolution de plus de douze cents ans à son point de départ. » (Préf., p. VI.) Allmer abonde en ces vues philosophiques et originales et qui pourraient facilement s'étendre; mais ce serait, je crois, le trahir, que d'y ajouter. Malheureusement M. de Terrebasse ne put voir le succès de l'oeuvre pour laquelle il avait donné sans compter son travail, sa science et sa vie. Ce parfait honnête homme, qui, par un scrupule d'une exquise délicatesse, n'avait pas voulu publier ses Inscriptions du moyen âge avant qu'Allmer eut terminé son travail, mourut le 18 décembre 1871, « ravi, prématurément, dit Allmer, aux espérances de la France savante et à notre affection vive sans avoir eu le temps de jouir du monument élevé par lui à la science et à sa propre gloire. » (Préf., p. IV.) Allmer depuis 1855, vivait à la Guillotière, gros fau- bourg de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Il y avait pris sa retraite, nous l'avons dit plus haut, en 1868. C'est là que vinrent le chercher de légitimes honneurs. Le Gou- vernement le fit chevalier de la Légion d'honneur, le 2 avril 1875, l'Académie nationale des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Lyon l'élut membre titulaire, le 12 juin 1875, et l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres l'élut son correspondant, le 23 décembre 1876. La ville de Lyon le nomma conservateur de ses musées d'épigraphie,