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242                      AUGUSTE AI.LMER

   Louis-Christophe-Auguste Allmer, naquit à Paris, le
8 juillet 1815. D'après M. Emile Espérandieu, à qui ces
détails généalogiques sont empruntés, sa famille était de
vieille noblesse : « Une Jeanne Allmer de la Jaille, appa-
rentée par sa mère aux seigneurs de Rochefort et aux
vicomtes de Thonars, avait épousé Olivier III de Clisson, que
Philippe de Valois fit décapiter, en 1343, en l'accusant de
tenir le parti de Charles de Blois (1). Pour une raison que
M. Emile Espérandieu ne nous donne pas, un Allmer de la
Jaille eut en Suisse un fils naturel qu'il reconnut. Ce jeune
homme devint chambellan du roi de Prusse.
   Des trois enfants du chambellan, Chrisane Allmer de la
Jaille, ministre de la religion réformée à Bâle, fut le père de
Godefroy-Eucher Allmer de la Jaille.
   Ce trisaïeul d'Auguste Allmer, né en 1713, dut à la
suite d'un duel malheureux quitter la Saxe et se réfugier en
France, où il se fit incorporer dans la Compagnie colonelle
générale des Gardes suisses. En 1740, à l'occasion de son
premier mariage, il abjura le protestantisme. Il perdit la
vie, en 1757, dans la guerre de Sept-Ans. Le plus jeune de
ses deux fils, Alexandre, né le 3 avril 1746 d'un second
mariage, eut aussi deux enfants. Ils se rencontrèrent sur le
champ de bataille de Quiberon : l'aîné, le marquis de la
Jaille, dans l'armée des princes, le cadet, le chevalier delà
Jaille, dans l'armée républicaine. Le marquis fut sauvé par
le chevalier.
   Mais l'horreur de cette rencontre tragique amena le
chevalier à donner sa démission et à se retirer à Paris. Il fut
incarcéré deux fois comme aristocrate ou suspect de mode- •



  (1) Revue Ëpigraphique, n° 96, p. 66,