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236             CHRONIQ.UE DE FEVRIER I9OO

drame un peu décousu et sans grand intérêt de MM. Pou-
villon et d'Artois. Il ne se dégage de l'œuvre aucune émo-
tion et le dénouement, connu d'avance, laisse le public très
froid. Cette destinée du fils de Napoléon, cette figure
d'Hamlet qui devrait cependant avoir de quoi nous toucher,
ne nous inspire qu'une pitié exempte de tristesse. C'est
l'inconvénient de toutes les pièces historiques. M. Arnaud
et M"cs Lemel, Gondy et Peuget ont cependant tiré de leurs
rôles tout le relief qu'on pouvait en attendre. Le 21, reprise,
aux Célestins, du Lion amoureux, de Ponsard, que Lyon
n'avait pas revu depuis vingt ans, au moins. Il a été très
bien interprété par M. Sarter, M lle Gondy et M. Thorsigny.
   La Comédie française vient, le 26, à l'Association des
anciens élèves des Frères, nous faire entendre la Joie fait
peur, Pendant le bal et Michel Perrin. Belle soirée !
   Deux bonnes auditions le 28 : reprise de Froufrou,'aux
Célestins, cette charmante comédie créée par Sarah
Bernhardt à Lyon, en 1881, au théâtre Bellecour; gros
succès pour Mlle Sanlaville. Le même soir, M. etM me Botrel,
les chansonniers bretons, se font applaudir aux Folies-Ber-
gère, dans un concert organisé en faveur de la Société des
Å“uvres de mer.
. Si nous citons encore la première de Boubouroche, cette
curieuse fantaisie de Courteline, donnée par la « Tournée
du Carillon », à la salle Bellecour, et la Marche au soleil,
grande épopée en ombres, rappelant les exploits de
Marchand et de ses compagnons, donnée à l'Horloge, nous
aurons établi un bilan complet des représentations théâtrales
du mois.
                                           Pierre VIRÉS.