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Chronique de février 1900 SOMMAIRE. — Une double exécution. — Les morts du mois. — Charles Dufraine. — Le mouvement artistique et littéraire. — Bossuet à Lyon. — Nouveaux livres. — A travers les théâtres et concerts. ES taits divers du mois peuvent se résumer très rapidement ; car, en dehors de la vie littéraire et mondaine, on ne trouve que de rares événements à signaler. Le plus important est la double exécution, le 10 février, de Nouguier et de Gaumet, les deux sinistres bandits de la Villette, qui attendaient depuis si longtemps un acte de clémence du chef de l'Etat. Comme pour se jouer de la justice, le matin même de l'exécution, un berger était assassiné à Grézieu-la-Varenne ; le coupable est encore recherché. Mais, si les faits divers refusent leur assaisonnement au pot-au-feu journalier des chroniques, quelle longue liste nécrologique s'étale devant nous ! Jamais peut-être nous n'avons eu à enregistrer sur nos tablettes tant de morts à regretter. Le i c r février, mourait M. Charles Dufraine, l'éminent sculpteur, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon,