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LES PAROISSES DU DIOCESE DE LÃON 215 tion du baron Rothschild que sont entrés les superbes vitraux. Pour Saint-Germain et Montrond, l'échange eut lieu, comme il est dit, entre le comte Jean de Forez et les Artaud de Saint-Germain, mais non pas avec les d'Aphon, qui ne se sont alliés que plus tard à cette famille et ont ajouté leur nom patronymique au sien. Par ailleurs, on éprouverait de l'hésitation à souscrire à l'opinion qui place l'existence de saint Badulphe au m e siècle et la construction de l'église Saint-Romain au v e . Le moine a un nom trop barbare pour être un Lugduno-Romain et, pour le temple, voisin de la cathédrale, l'inscription de la dédicace, conservée par Spon et étudiée par M. Le Blant, porte à croire que l'épigraphiste du xvn e siècle s'en était de beaucoup exagéré l'antiquité. Mais tout embarras disparaît pour délivrer lesStéphanois, nos voisins, d'une double imputation qu'ils ne méritent, ni dans le bon, ni dans le mauvais cas. La première, d'ingrati- tude, car ils s'en sont lavés, depuis plusieurs années, en décorant une de leurs rues du nom de Guy-Colombet, un excellent curé et un bienfaiteur public; l'autre, d'une bonne fortune qui ne leur est jamais échue: la couronne du roi de Provence, Boson, fut offerte, si je ne me trompe, à la cathé- drale de Saint-Etienne à Lyon, et non pas à la chapelle des bords du Furens, si elle existait alors. Voilà beaucoup d'annotations encombrant un compte rendu, où l'éloge ne pourra plus occuper la place que nous lui avions destinée. Mais c'est le propre de ces travaux ency- clopédiques de tenir en éveil l'attention et d'appeler les remarques de la critique. Il n'y a pas de meilleur moyen de témoigner l'estime dont ils sont si dignes ; aussi bien pour rappeler la gracieuse comparaison, employée par l'élo- quent missionnaire, quand Ruth revient de la moisson,