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     LES INFORTUNES D ' U N PROCUREUR EN COUR DE LYON 1 9 7

 de palais et un collet qu'ils ont enlevés. Dallieurs, Mon-
 seigneur, lesdits particuliers du palais, soit aux audiances,
 soit en rues, inseultent grossièrement et journellement led.
 Mc Durand, avec menasse de l'assassigncr et de le noyer
 dans la rivière de la Saône, ce qui fait qu'il n'oze sortir ny
jour ny nuit, ny aller en campagne, jusques la qu'ils
empêchent que les clerc de palais entre chez luy et sy ils
 entrent ils les font sorty par leur menaces de les maltraiter.
Monsieur le commendant en ayant esté informé en fit mettre
quelqu'une prisonniers, leur a fait rendre partie desdites
400 livres, mais la paine du crime est tropt légère, ne
dédommage pas ledit Durand des détériorations, dégradions,
 et tort qui luy ont fait en ses personnes et biens qui sont
expliqués dans ses deux requestes cy-jointes, et comme
Monseigneur, un tel procédé prohibé par les ordonnances
et déclarations de Sa Majesté méritte telles paines et puni-
tions exemplaires qu'il plaira à Votre Grandeur pour les
contenir, étant un crime publiq. ledit Durand qui est âgé
n'estant pas en état de les poursuivre, la vinditte étant
réservé à Monsieur le procureur du Roy de la prévosté, le
cas étant prévostal, sur quoy, Monseigneur, vous qui este
la lumière et l'équité même, ledit Durand implore votre
justice et votre protection et il priera et fera prier Dieu
pour la propéritté et santé de votre éminante grandeur.


                                  JUSTICE MONSEIGNEUR !