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CHRONIQUE DE JANVIER I9OO I55 entretenant avec un soin plus jaloux le culte du passé, où les sources documentaires sont canalisées avec un soin plus attentif, où un plus grand nombre d'érudits butinent avec plus de persévérance pour apporter chaque jour à l'œuvre de reconstitution historique, le fruit de leurs trouvailles et de leurs études. Et ce n'est pas pour nous un moindre orgueil de consta- ter que notre cité lyonnaise est demeurée, à travers les siècles, ce foyer d'érudition et de savoir qui en avait presque fait jadis la capitale intellectuelle de la France. Lisez cette Histoire d'Ecully que viennent d'écrire deux de nos compatriotes, MM. J. Vaesen et Joseph Vingtrinier, d'après les notes et documents recueillis par M. Georges Poidebard. Quel pays se prêtait mieux à cette évocation du passé que cette jolie bourgade si coquettement plantée dans la verdure, aux portes mêmes de Lyon, qui fut marquée jadis par le passage de toutes les races et dans tous les temps, qui, avec ses forêts et ses fontaines, avait séduit aussi bien l'homme de l'âge de pierre et l'indolent Gallo-Romain que les échevins de Lyon et les rentiers bienheureux de notre époque. MM. Vaesen et Vingtrinier ont saisi, avec un talent hors pair, l'occasion qui se présentait si belle pour eux de faire défiler sous nos yeux, comme en un micro- cosme réduit, la vie du pays tout entier. Ils y sont admirablement parvenus. Puis voici M. le chanoine Devaux qui, dans le dernier fascicule du Bulletin de la Société de Géographie de Lyon, rompt courageusement de nouvelles lances avec l'érudit Steyert, au sujet des Etymologies lyonnaises. On sait avec quelle attention les historiographes suivent depuis quelque temps la lutte engagée entre les deux archéo- logues. Cette lutte a pris naissance après la publication d'un