Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
132                  rRANCISQUH    BOU1I.L1ER

pouvoir plastique, qui ne diffère pas de la nôtre par son
essence, mais seulement par le degré de puissance et par sa
destinée différente.
    En 1854, u u t u n travail sur les causes de la révolution
philosophique du xvnf siècle qui est une réaction contre les
défauts du cartésianisme. C'est Voltaire qui joue le principal
rôle dans cette lutte, en attaquant cette doctrine par ses
erreurs en métaphysique et en physique, et qui met en
honneur la philosophie de Locke, lin 1855, il présente
une intéressante étude sur le traité des Offices de Cicéron
où il fait ressortir l'excellence et le caractère pratique de sa
morale.
    En 1857, l'année de sa présidence de l'Académie est mar-
quée par deux éloquents discours prononcés en séances
 publiques. Le premier est intitulé : L'Académie de Lyon au
xvm e siècle. Il est consacré à célébrer les origines et le glo-
rieux passé de notre Compagnie. M. Bouillier y résume à
grands traits son histoire depuis l'année 1700 où elle est née
dans une réunion libre et familière de quelques amis des
sciences c: des lettres. Il la suit dans ses développements succes-
sifs jusqu'à sa réunion avec la Société des Beaux-Arts en 1758,
dans ses relations avec les académiciens de Paris, avec les lettrés
et les savants les plus célèbres du xvm c siècle. Il énumère tous
les membres qui l'ont illustrée, les noms de ses associés et
de ses bienfaiteurs. Il montre combien elle a été honorée
dans la cité, comment les gouverneurs, les archevêques et
les membres du Consulat se sont disputés l'honneur de la
protéger et de lui appartenir, lui prodiguant les marques de
leur considération et de leur munificence. Il rappelle ses
grandes séances, notamment la réception de Voltaire en 1754,
et il conclut de tout ce brillant passé que Lyon, devenue à
tant de titres la seconde ville de France, est aussi incontesta-