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 150                FRANCISQUE   BOUILUKR

  honneur de notre confrère ne consiste pas seulement à les
  avoir mises en lumière, mais à avoir conformé sa vie à ce
  noble idéal, et consacré toutes ses forces et tout son talent
  à le réaliser autour de lui.
     En dehors des ces importants ouvrages, M. Bouillier a
  publié un grand nombre de travaux et de mémoires sur
  des sujets de philosophie et d'histoire qui portent tous la
  marque de son grand talent de penseur, d'érudit et d'écri-
  vain : Notions de philosophie et d'histoire. —Descartes, sa
 vie, son rôle philosophique et son influence sur les lettres
 (1842). — D u caractère religieux de la philosophie ensei-
 gnée dans l'Université (1843). — Théorie de la raison
 impersonnelle (1844). — Traduction de la méthode de
 Fichte pour arriver à la vie bienheureuse (1845). —
 Influence de la philosophie cartésienne sur le xvn c siècle
 (1851). —Platon et saint Augustin (185 5). — Il a présenté
 en outre à l'Académie des Sciences morales et politiques de
 nombreux mémoires et rapports, et pris une part très active
 à tous ses travaux.
    Mais nous devons rappeler d'une manière toute spéciale
 la part qu'il a prise aux travaux de notre Académie, soit par
ses communications dans nos séances privées, soit par ses
discours publics qui ont donné à sa présidence un éclat
particulier. En 1846, nous trouvons dans nos Mémoires une
remarquable dissertation sur l'Optimisme où il a examiné
toutes les opinions qui se sont produites sur le mérite et les
imperfections de la création. Pourquoi Dieu en toutes
choses n'a-t-il pas créé le meilleur ? Dans une étude très
profonde et du plus haut intérêt, notre confrère est arrivé
à dégager le véritable optimisme, en montrant que Dieu a
fait le meilleur en puissance et non en acte, qu'il l'a réalisé
au point de vue de l'ensemble et non des détails. C'est que