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                   FRANCISQUE BOUILLIE R                    12)

de style, qu'elle a eu raison du vitalisme, et que la thèse de
Barthez et de l'école de Montpellier admettant un principe
vital distinct de l'âme n'a plus été sérieusement reprise. On
ne peut relire cet ouvrage sans être frappé de sa haute portée
et sans entrevoir les conséquences qui peuvent découler de
cette belle doctrine au point de vue de l'immortalité de
l'âme et de sa force plastique. Le succès qu'il a obtenu est
certainement destiné à revivre avec plus d'éclat lorsque les
études philosophiques aujourd'hui si décriées et réduites à
une simple analyse de phénomènes seront remises en hon-
neur.
   Le traité Du plaisir et de la douleur est une œuvre d'ana-
lyse psychologique qui se rattache au même ordre d'idées et
qui n'a pas moins de valeur. L'âme est un principe unique
d'activité, une force qui domine tout dans l'homme et dont
l'essence est d'agir sans cesse. C'est cette activité qui, selon
qu'elle est facilitée ou contrariée, engendre le plaisir ou la
douleur. Le plaisir est lié à l'acte, la douleur est attachée
à sa privation, à l'impossibilité d'agir. Telle est la source et
la raison dernière de tous nos plaisirs et de toutes nos peines,
soit qu'il s'agisse des jouissances et des peines des sens, soit
qu'il s'agisse des plaisirs et des peines de l'esprit. Ils tiennent
tous à la surexcitation de la vie et au développement de
l'activité, ou au contraire aux obstacles et aux entraves qui
lui sont apportés. « Cet ouvrage, plein de vues nouvelles,
dit M. Ferraz, est un des plus solides et des plus profonds
qui aient été publiés dans ce demi-siècle sur la psychologie,
il est impossible de pénétrer plus avant dans les entrailles
d'un sujet, d'en fouiller plus profondément toutes les par-
ties, de mieux les coordonner pour les taire concourir à un
but et au développement d'une grande vue d'ensemble. »
   La conscience en psychologie cl eu morale n'est pas une Å“uvre