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122                 FRANCISQUE    BOU1LLIKR

   Après la chute de l'Empire, en 1871, il crut devoir
envoyer sa démission à Jules Simon, qui l'accepta, mais
qui le décida à reprendre ses fonctions d'inspecteur général
de l'enseignement secondaire. Enfin, il reçut en 1875 le
couronnement de sa belle carrière par son élection de
membre titulaire de l'Académie des Sciences morales et poli-
tiques, en remplacement de M. deRémusat. Mais en 1879,
sous le ministère de Jules Ferry, il fit avec son ami Jules
Simon une vigoureuse campagne en faveur de la liberté
d'enseignement menacée, et il défendit avec énergie les
idées libérales, auxquelles il est toujours resté fidèle. Cet
acte de courageuse indépendance fut la cause de sa mise à la
retraite d'office. Il vint alors se retirer dans sa propriété de
Simandre. Mais rien n'a pu l'empêcher de continuer son
noble labeur et de consacrer au bien public son dévouement
et son activité infatigables : on le vit alors devenir maire
de sa commune, fonder un Syndicat agricole à Saint-Sym-
phorien-d'Ozon, et créer même une école libre à Simandre,
pour lutter encore en faveur de la liberté contre l'enseigne-
ment sectaire. En même temps, il n'a pas cessé d'écrire
de nombreux articles, soit dans les journaux, soit dans les
revues, et de publier de nouvelles œuvres. 1 a continué à
                                                 1
assister aux séances de l'Institut et à participer à ses travaux,
conservant jusqu'à la fin la plénitude de ses facultés, de
son énergie morale et de sa brillante intelligence. C'est
ainsi qu'il a achevé sa belle vie, entouré dans sa digne
retraite du respect, de l'estime et de la reconnaissance de
tous ses concitoyens.
  Lorsque la mort est venue, elle l'a trouvé prêt. Il l'a
accueillie sans crainte, avec toute sa fermeté d'âme et une
admirable sérénité. Atteint presque subitement d'une con-
gestion pulmonaire, il a aussitôt réclamé les secours de la