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          UNI- PARTIE DE BARRES AUX BROTEAUX                      II5

    Les avis sont divers, quelques-unes assurent
    Que Sucheî est touché, toutes enfin le jurent.
    A cette opinion, aisément il se rend,
   Quatrième captif il va prendre son rang.
    Les esprits sont calmés, et l'assaut recommence.
    C'est toi qui porte un nom que l'on adore en France,
    Un nom que nous avons gravé dans notre cœur,
    Celui d'un souverain qui fait notre bonheur ;
    Bourbon ( i ) , soutiens l'ardeur qui commence à s'abattre
    Tu n'as qu'un prisonnier et les bleus en ont quatre !
    Il assemble les siens et d'un ton menaçant
    Leur dit : il faut, Messieurs, vous montrer à présent,
    Voulez-vous lâchement leur céder la partie ?
    Etes-vous éblouis de la gloire ennemie ?
    Aidez-moi, secondez ma force et ma valeur,
    Et puissent nos efforts réparer notre honneur.
    Il dit, et chacun sent un feu qui le ranime,
  • D'un œil impatient il cherche une victime
    Qui soit digne de lui ; c'est d'abord Vaubcrel (2),
    Qui courant sur Bayone, ^luprèsdu camp paraît.
    Tel 011 voit cet oiseau qui porte le tonnerre
     Qu'une superbe proie attire sur la terre,
     Oubliant le danger qui l'attend ici-bas,
     Plane, approche et près d'elle il trouve le trépas.
     Tel, après Vauberet, Bourbon se précipite,
     D'un succès assuré, son cœur se félicite ;
     Il doute que quelqu'un ose lui disputer
     Un captif qui ne peut ni fuir ni l'éviter.

  (I) Nom assez répandu dans le Baujolais ; plusieurs familles de ce
nom habitaient Lyon, entre autres celle qui a donné un échevin en 1748.
  {2) Peut-être André Vauberet-Jacquier, mort en 1791, âgé d'environ
2î ans, fils de Jacques-François Vauberet-Jacquier, échevin de Lvon.