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I.A I.1STK 1-P1SC0PALK DU LYON 103 été admis par Léonard Sarrazin; le retranchement opéré depuis pesait au scrupuleux théologal et, afin d'avoir une raison de revenir sur sa décision, il assimila cet Antherus à Antidius, de Besançon, cité dans la Chronique de Sige- bert de Gembloux. Les variantes d'orthographe, mises sur le compte d'une distraction de copiste, le tour fut joué, ou plutôt, pour nous exprimer avec plus de révérence, l'inves- titure fut définitive. Salonius est ce fils aîné de saint Eucher, inséré dans les dyptiques avec son frère Véran. On avait sans doute agi ainsi par honneur pour leur naissance et à cause de leurs propres mérites. Mais aucun d'eux n'hérita des fonctions paternelles : Salonius fut évèque de Genève ; Véran admi- nistra Vence et son territoire, dans l'obédience métropoli- taine d'Arles. Le débat sur Eucher junior est dénué de tout intérêt, il est presque oiseux de le reprendre, car il est depuis long- temps terminé devant les esprits exempts de prévention. Il a cependant extrêmement agité la critique au dix-septième siècle ; depuis le P. Théophile Raynaud d'une part et le chanoine Joseph Antelmi de l'autre, l'argumentation n'a pas été languissante. On a recommencé de nos jours, parce qu'en histoire, comme dans toutes les sciences morales, l'évidence n'est pas de même nature que dans les théorèmes de géométrie. L'objection demeure toujours possible et toujours renouvelable. Les actes fabuleux de saint Eucher, ou mieux, pour appe • 1er un chat un chat, le pitoyable et scandaleux roman de Consortia, la charitable vierge méridionale qu'on lui donne très gratuitement pour fille, ont soulevé les premiers doutes. Les signatures de conciles, échelonnés de 524 à 533, et une anecdote dans une des biographies de saint Césaire finirent