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               LA LISTE LP1SCOPALE DE LYON                 IOI




                   I X — X - X I —XII.


   Jacques Severt est un des annalistes de notre province les
plus souvent loués et dépouillés ; venu après Paradin et
Rubys, avant le chanoine montbrisonnais La Mure, il leur
est supérieur par le goût des recherches, une documentation
mieux fournie, une érudition théologique et canonique de
bon aloi. Mais sa critique est à peu près nulle; sa crédulité
naïve ; au lieu du discernement indispensable pour bannir
le faux, écarter le suspect, il prend de tous côtés et rien
n'arrête son imagination pour associer les faits qui se
prêtent le moins au rapprochement. Il est prudent de ne
pas le croire sur parole : il serait absolument exagéré de lui
refuser toute estime.
   Dès 1606, il lança dans la circulation sa Chronohgia his-
torien successionis archiantistitum higduncnsis archiépiscopal us ;
mais l'ouvrage reparut en 1628, revu, corrigé et augmenté
au moins des trois quarts. Deux compilateurs, qui se sont
appliqués, dans le cours du xvn c siècle, à dresser les tables
de la France religieuse, dépendent de la première édition ;
les frères de Sainte-Marthe ont plutôt tiré leurs emprunts
de la seconde. Archiepiscoporum et Episcoporum Gallix Chro-
nologica historia, etc., etc., de Jean Chenu, jurisconsulte
du Berry, est de 1621. Claude Robert, prêtre langrois,
vint cinq ans après, avec son Gai lia Christiana, 1626. Les
quatre volumes de Scévola et de Louis de Sainte-Marthe,
revus par Abel et Nicolas, parurent seulement en 1656.
   CHENU et ROBERT rendent le plus complet hommage à
leur guide ou plutôt à leur collaborateur; ce dernier l'appelle