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<)0             LA LISTK IîPISCOPALK DK LYON

de Sainte-Eulalie à saint Sacerdos, à Arigius enfin celle de
Sainte-Croix et du monastère de Saint-Just. Nous discute-
rons plus tard, chacune en particulier, ces brèves additions-
dès maintenant elles nous persuadent que le transcripteur
anonyme a consulté le martyrologe, qui était en quelque
sorte sous ses doigts et l'a mis à contribution ; elles s'y lisent
en effet toutes, à côté des personnages désignés. Mais la
Chronique de Flavigny n'a pas été non plus ignorée de lui ;
il l'a dépouillée et il a même commis, dans un emprunt de
trois à quatre mots, une faute de lecture ou une distraction
de calligraphe, qui a été cause d'une grossière erreur.
Hugues en parlant d'Ethérius, avait fait allusion à sa corres-
pondance avec le pape saint Grégoire le Grand : Haie scribebat
beatuspapa Gregorius. Le rédacteur écrivit : Huic sacravitpapa
Gregorius. Après lui, tout le monde s'aperçut du solécisme;
mais on ne toucha pas au verbe ; on corrigea le pronom ;
la syntaxe paraissait uniquement en cause. Par ce stratagème
le successeur de saint Nizier et de saint Prisque eut désor-
mais la chance, devant la postérité, d'avoir été sacré par un
pape.
   De cette liste on conservait au moins quatre copies à la
Bibliothèque de la ville : l'une, communément employée,
dans le MisceUanœa historica in Lugdunum, côté selon la
numération Delandine n° 1256, et selon la numération
Desvernay-Molinier n° 1385; les trois autres dans la col-
lection des œuvres ou plutôt dans les brouillons des index
du Père Bullioud. De ces dernières, l'une est transcrite
de la main même du studieux jésuite ; une autre dépend d'un
mince cahier de quelques feuilles, provenant des archives
départementales du Rhône, en portant le cachet et adaptées
par M. Monfalcon, on ne sait vraiment pourquoi, dans
l'ouvrage dont il essayait de reconstituer l'ensemble, avant de