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82 LA LIST]; l'iPISCOPALE DR LYON
M. l'abbé Duchesne les prend pour base d'un savant ou-
vrage : les Fastes épiscopaux de France, dont le second volume
est du mois dernier, et où l'illustre membre de l'Institut
déploie tout ce que son esprit a de vif et de lumineux, sa
méthode de rigoureux et de large, son érudition d'à peu
près universel.
Ces préoccupations, pour être estimées nouvelles et super-
flues par plusieurs, renouvellent simplement ce que la
torte école du xvn e siècle avait inauguré et on peut se
rappeler avec quelle avidité les Mauristes recherchaient ces
sortes de pièces, quelle importance d'Achéry, Mabillon,
Martène et Estiennot, afin de ne pas oublier le plus ardent
de ces laborieux, attachaient à leur découverte et à leur
divulgation.
Entre toutes les listes, Lyon offre la sienne comme une
des plus vénérables par son âge, des plus sûres et des plus
étudiées. Il n'y a pas d'inédit à attendre de ce côté, pas plus
qu'il ne saurait être intéressant de reprendre point par
point un examen dont les principales difficultés ont été
épuisées. Mais dans une Revue locale, on est excusable de
s'arrêter aux plus minces détails. Nous vivons ici des
miettes que les maîtres dédaignent.
Aussi, en offrant au lecteur le fac-similé de la plus anti-
que rédaction connue de notre liste lyonnaise, le désir nous
est venu d'en retracer la propre histoire. Il s'agit moins de
raconter le destin et les vicissitudes du codex, où elle fut
transcrite par un clerc bourguignon, sujet de Charlemagne,
que d'exposer le sort, qui lui a été fait à elle-même, par
les écrivains qui, depuis le moyen âge, ont composé nos
annales ecclésiastiques et civiles. Au cours de ces recher-
ches, où la patience jouait le principal rôle, des ques-
tions d'ordre général se sont présentées maintes fois au