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48        UN LYONNAIS IMPRIMEUR ET JOURNALISTE

elle eut lieu en octobre 1792, c'est-à-dire six mois après les
débuts de Louisette sur le cou d'un nommé Pelletier, assas-
sin de profession, qui fut le premier citoyen français ayant
eu commerce avec celle qui depuis a été si souvent la
Veuve. Dans cette gravure, le spectateur domine l'échafaud
et le lieu de l'exécution est encore la place de Grève. A
droite, l'hôtel de ville, où flotte une espèce d'étendard ou
d'écusson, portant ces mots : Citoyens, la Patrie est en
danger.
   Particularité qui fait frémir, les condamnés sont réunis
sur l'échafaud. Le bourreau est en train de lâcher le cou-
peret sur le cou de l'un d'eux, pendant qu'un aide fait dis-
paraître par une trappe le corps du précédent supplicié placé
dans une manne. Un fait à remarquer et bon à noter pour
l'histoire de la guillotine depuis ses origines, c'est que la
bascule à hauteur de la ceinture n'existe point encore. Le
patient est couché sur une espèce d'estrade, à peine élevée
d'un pied au-dessus du plancher de l'échafaud.
   Mort de Louis XVI, h 21 janvier. — L'exécution de
Louis XVI a donné lieu à deux gravures :
   i r e Gravure.— Au premier plan, fantassins, dragons sabre
au clair, hommes du peuple portant des piques. A gauche,
le piédestal en ruine de la statue de Louis XV; à droite,
le carrosse qui vient d'amener le roi; au centre, la guillo-
tine vue de trois quarts, lunette fermée, bascule debout.
Louis XVI est au milieu de l'échafaud; les bourreaux sont
en action de le ligotter; il se retourne à demi vers l'escalier
de la sinistre machine. Un aide vient de déposer sur le
plancher une grande manne d'osier, destinée à recevoir le
corps du décapité ; il regarde le Roi et semble lui dire en
un geste obséquieux : dans un instant vous serez couché là.
   2e Gravure. — Même décor avec quelques variantes