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44        UN LYONNAIS IMPRIMEUR ET JOURNALISTE

 de particulièrement intéressant qu'elle fut, de tous les
 périodiques français, la première feuille régulièrement illus-
trée.
   Prudhomme était libraire et papetier rue Jacob, n° 28, et
c'est à cette adresse qu'il installa le bureau de son journal et,
peu après, son imprimerie.
   Comme libraire, Prudhomme vendait, avec un zèle patrio-
tique très ardent, tout ce qui paraissait d'écrits hostiles à
l'ancien régime.
   Peu de temps avant le 14 juillet, sa rencontre avec un
publiciste du 1:0111 de Tournon décida de l'apparition des
Révolutions de Paris.
   Au quinzième numéro les deux collaborateurs se sépa-
rèrent, revendiquant chacun la propriété de cette feuille.
   Tournon fit paraître plusieurs numéros d'une feuille por-
tant le même titre ; mais cette contrefaçon n'eut aucun
succès, alors que le journal de Prudhomme tirait un nom-
bre considérable d'exemplaires.
   Après sa séparation d'avec Tournon, Prudhomme s'ad-
joignit Loustalot, un jeune écrivain de grand talent que la
mort allait bientôt enlever prématurément.
   Le premier numéro des Rivolutions de Paris porte la
date du 12 juillet 1789 ; le dernier celle du 28 février 1794.
Quoi qu'il en dise, le motif qu'eut Prudhomme d'arrêter
cette fructueuse exploitation ne fut pas seulement d'avoir
terminé une tâche d'intérêt public, mais, en butte à de nom-
breuses persécutions, c'est la peur bien excusable de la
guillotine qui la lui fit abandonner.
   Les Révolutions de Paris paraissaient chaque semaine et se
composaient le plus ordinairement de 56 pages in-8°.
   Elles ne tardèrent pas à contenir des gravures sur cuivre
et des cartes géographiques de la nouvelle division de la