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FRANCISQUE BOUILLIER •19 a tant aimé et dont il défendait en toute occasion la mémoire et la renommée. Je salue sur la tombe de M. Francisque Bouillier l'immor- telle pensée, qu'il a toute sa vie servie et honorée. Je m'incline profon- dément devant ce vaillant ouvrier de la philosophie éternelle, qui, selon le précepte stoïcien, est mort debout et en travaillant, et nous laisse en mourant ce qui ne meurt pas, l'exemple d'une vie de labeur vouée tout entière à la science et une œuvre patiemment réalisée, solide et durable, qui hoi.ore et son auteur et notre pays. Discours de M. le comte LOMBARD DE BUFFIÈRES, Président du Syndicat agricole de Saint-Symphorien-d' 0%on. MESSIEURS, Sur la tombe de cet homme de bien, je tiens à dire deux mots au nom du Syndicat agricole qu'il a fondé, et je suis sûr en cela d'être l'interprète de tous les agriculteurs du canton, ses amis. D'autres loueront le philosophe, le savant et l'écrivain que fut M. Bouillier; quant à nous, parlant seulement du rôle qu'il a rempli parmi nous, je tiens à rappeler ce qu'il a fait sous nos yeux, ses efforts pour grouper nos agriculteurs, leur faire mieux comprendre leurs intérêts et les diriger dans une voie alors toute nouvelle et à peine tracée. Ces temps difficiles sont passés. Vous lé savez tous, Messieurs, notre Syn_ dicat est prospère et nous pouvons dire hautement, comme suprême hommage à son fondateur, cette prospérité, nous la devons uniquement à l'initiative de M. Bouillier. Aussi, envoyons-nous un dernier salut a cet homme dont l'intelli- gence a tant embrassé, qui, donnant le grand exemple du travail inin- terrompu pendant toute une longue vie, a été, en même temps qu'un savant, un patriote aimant passionnément la France et en particulier son canton; qui, droit, probe et franc, a pratiqué la liberté pour tous et après une vie si remplie, est mort en parfait chrétien. Dans l'autre monde où il est parvenu, il s'occupe encore de notre bien ; ne lui disons pas adieu, mais au revoir