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                    FRANCISQUE BOUILLIER                     15
 ci importantes fonctions. Je n'ai pas été arrêté un instant,
 « pendant une dizaine d'années, une seule fois par quelque
 « fatigue ou malaise. Sauf en de bien rares occasions où,
 « pour l'honneur du corps, il fallait être sévère, je crois
 « m'être montré bienveillant pour tous les membres de
 « l'Université. J'ai été toujours attentif aux titres et aux
 « services de chacun, j'ai appuyé chaudement ceux qui
 « m'avaient paru le mériter. » Mais fort indépendant de
caractère, il ne cacha pas son peu d'enthousiasme pour des
réformes malheureuses introduites dans l'enseignement sous
le ministère Jules Ferry. Aussi au commencement de 1879,
malgré ses services et ses titres, fut-il brusquement mis à la.
retraite par ce ministre, qui était aussi peu satisfait de ses
opinions conservatrices dans la politique que dans l'Université.
    A cette brutale mesure, F. Bouillier gagna la complète
liberté de sa plume et de l'emploi de son temps. L'âge
n'avait affaibli ni son corps, ni son intelligence ainsi que
le prouvent les ouvrages qu'il a publiés depuis et les nom-
breux articles qu'il a écrits dans divers journaux ou publi-
cations mensuelles. Il partagea son existence entre Paris et
Simandre, dans le vieux domaine des Servan, dont sa
femme est l'une des descendantes. Là, il a fondé et long-
temps présidé le syndicat agricole du canton de Saint-
Symphorien-d'Ozon dont dépend Simandre ; tant que ses
forces le lui ont permis, il a dirigé, comme maire, les
affaires de cette petite commune, s'efforçant de faire le
bien et de se rendre utile à tous. A Paris, où il se rendait
dès le milieu de novembre, il vivait de la vie de l'Institut
dont il avait été nommé membre titulaire en 1872, ne
manquant pas une des séances de l'Académie des sciences
morales et politiques dont il fut le président pendant deux
années.




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