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424                       ÉTUDE HISTORIQUE

choses de l'état actuel. Qu'il me suffise de dire que Pélus-
sin (Palucinus, Pulicinus, Pulissinus) constitue aujourd'hui
une agglomération de plus de trois mille âmes, assise en
amphithéâtre, au pied du Pilât. Cette petite ville, devant
laquelle s'étend un panorama superbe sur la vallée du
Rhône, présente comme trois étages ou quartiers distincts;
Pélussin proprement dit, les Croix et Virieu. Du château
de Virieu, il subsiste quelques contructions qui ont été
aménagées à la moderne. S'il n'était pas inexpugnable,
comme le narrent les chroniqueurs de l'époque, il est de
fait que sa position stratégique et les moyens de défense
qui l'entouraient, — il a presque toujours tenu garnison,
surtout pendant les guerres de religion, — devaient en rendre
l'accès très difficile (13). Ogier dit qu'il n'a rien trouvé de
précis touchant l'origine, la date de fondation de ce châ-
teau. Sans doute, les titres et la généalogie du château ont
dû souffrir beaucoup dans les guerres féodales, mais néan-
moins j'ai trouvé un document établissant qu'il a été cons-
truit en 1307, par Mathieu de Boisvair, le même d'ailleurs
qui a édifié le château de la Valette. L'église de Virieu
relativement récente, due à un architecte de Rive-de-Gier,
M. Chambeyron, a la forme d'un carré long et est à trois
nefs. Un plafond, un peu disgracieux à mon sens, s'étend
de la porte d'entrée jusqu'au fond du chœur. — Par contre,
l'église de Pélussin est plus ancienne, bien qu'elle vienne
d'être restaurée; elle se compose d'une seule nef avec
chapelles latérales, le chœur est surmonté d'une coupole.
Sous la nef, est une crypte qui, d'après les archéologues,
est une preuve irrécusable d'antiquité. D'ailleurs, on voit
dans cette église une inscription qui porte la date de 881,


  (13) Ogier, loc. cit.