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                    DU CANTON DE PELUSSIN                   425

et quelques écussons armoriés. Le seul fait historique digne
d'être signalé comme se rattachant à Virieu, est l'introduc-
tion dans cette petite ville, par le Bolonais Benay, de l'indus-
trie du moulinage des soies. Ce fut en 1684 qu'il apporta
son procédé à Virieu, d'après les uns, sous le seigneur de
Fay, d'après les autres, sous Claude de Grolier ou Grolée,
qui en tous cas, dit la chronique, l'accueillirent avec
empressement, et lui concédèrent un droit de prise d'eau
sur le réservoir du château.
   Au sud-ouest de Pélussin, sur la route de Pélussin à
Maclas, existe de nos jours et pour longtemps encore, un
clos de murs fort épais, avec de beaux restes soit de tours
ou de constructions importantes : ce clos renfermait le
château, connu au moyen âge sous le nom de fief de la
Valette, et qui a été démoli pendant la Révolution. Il a
été bâti par Mathieu de Boisvair suivant les uns en 1307,
suivant les autres en 1317: ce Boisvair était juge de
Forez. Après avoir appartenu aux Jarez, puis à la maison
de Forez, il passa à la famille Rochefort. Déjà, en 1376,
suivant le Laboureur (14), ce château était l'apanage de
cette famille qui le conserva près de trois siècles, c'est-à-
dire depuis cette époque jusqu'en 1633. Le premier du
nom, Guyonnet de Rochefort, chevalier, seigneur d'Esper-
cieu et de la Fay, épousa (1376) Egline delà Valette, dame
du lieu de la Valette, laquelle était fille de Hugues de la
Valette et de Béatrix de Godechau et petite-fille de Robert
de la Valette et d'Agnez Garitaude.Nous voyons des alliances
se faire entre cette famille et les seigneurs de Lupé et de
Malleval. Ainsi Jean de Rochefort, fils du précédent, épousa
vers 1440-1445, Béatrix Moret, fille unique de noble Jean


  (14) Mazures de Vile-Barbe.