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326                  ÉTUDE HISTORIQUE

vêché de Vienne, à l'exception d'une cependant, qui n'était
qu'une dépendance de la commune des Hayes située alors
comme aujourd'hui en Lyonnais et qui relevait de l'Église
de Lyon.
   Cette Église, concurremment à celle de Vienne, a exercé
également son influence dans notre région, mais dans des
proportions notablement moindres. A vrai dire, l'Église de
Lyon n'a jamais eu dans notre canton qu'un rôlepossessoire;
elle y avait une certaine étendue de territoire, mais sans
rôle effectif, si ce n'était celui, — comme c'était partout la
règle, — d'exiger l'hommage des seigneurs du voisinage.
Nous pouvons en juger par cet acte rendu sous Renaud de
Forez, archevêque de Lyon, en l'an 1226, acte qui n'était
que la répétition d'une charte analogue exprimée en 1173 :
 « Ce dernier fit reconnaître à Gaudemar de Jarez tout ce
que son Église possédait, depuis la croix de Mont-Violley
(Mont-Vieux) jusqu'au mandement de Malleval, il fit aussi
reconnaître en fief à la même Église, par Briand de Lavieu,
tout ce qu'elle avait au deçà du Rhône, à Condrieu, à Cha-
vanay, aux Hayes, àDoizin(Doizieu). » Chavanay, comme
nous le verrons ultérieurement dans l'histoire particulière
de cette commune, possédait un prieuré, lequel, bien que
placé dans le diocèse de Vienne, n'en était pas moins du
ressort de l'archevêque de Lyon, par ce fait qu'il était sou-
mis à l'abbaye d'Ainay. C'était un usage assez courant, à
cette époque, que nombre de paroisses, de prieurés, de
bourgs dépendissent de monastères, lesquels à leur tour,
relevaient de leur archevêque suffragant. Nous avons déjà
vu ou nous verrons le même cas se présenter pour Bœuf,
Maclas, Véranne, etc., dont les prieurés ou églises avaient
le monastère de Saint-André de Vienne pour collateur.