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66                     LA VIE ET LES Å’UVRES

second marché intervint, le 25 juin 1658, pour les murs
de la même salle moyennant 8,000 livres et 20 louis d'or
d'étrennes (24). Le travail ne fut terminé que vers 1668;
les deux peintres reçurent encore à ce moment, en outre
des sommes précédentes, 4,000 livres pour des travaux
d'art, parmi lesquels se trouvait un grand portrait du Roi à
cheval, posé sur la cheminée de la grande salle, plus deux
Christ en croix, « au naturel », l'un pour la chambre du
Consulat, l'autre pour celle du conseil « de la Conser-
vation (25) ».
   C'était une entreprise considérable et peu commune
pour un artiste, que de peindre sur place la voûte d'une
salle, de 26 mètres de longueur sur i2 m , 50 de largeur,
produisant, avec le développement que pouvaient donner les
courbes formant ce qu'on nomme la voûte à canne, une
superficie de plus de 300 métrés carrés, plus les murailles.
   Il semble que Blanchet y parvint avec succès, si on en
croit ses contemporains, car, malheureusement, l'ouvrage
fut détruit, bientôt après 1674, par un incendie; il n'en
reste que des descriptions dans le genre ampoulé de cette
époque et l'esquisse dont nous avons parlé (26).
   Ce travail n'était pas terminé, que le 27 novembre
1659 ( 2 7) Blanchet passait, toujours avec son acolyte
Panthot, un nouveau marché pour les peintures de la salle
du Consulat ; on nommait ainsi celle qui servait aux réu-
nions journalières du prévôt des marchands et des échevins ;
elle fut choisie dans une bonne exposition en plein midi


  (24)   Document n° VII.
  (25)   N os io, u et 12 du Catalogue de l'Å“uvre de Blanchet.
  (26)   N°s 1 et 2 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet.
  (27)   Document n° VIII.