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A LYON AU XVe SIECLE 307 dans le duché de Brunswick, qui exerçait aussi le métier d'imprimeur (..1493-1512) (36). Deux autres fondeurs de lettres, en même temps imprimeurs, paraissent avoir eu chacun un atelier de quelque importance, c'est Anjou Syrodet ou Syroudet (..1493 --J- 1523) et Jéronyme Diéthemant (..1498-1508). Aymon Juste a été réputé pour son habileté comme modeleur, graveur et fondeur (..1506-1516) (37). Plusieurs imprimeurs n'en ont pas moins continué après 1485 à graver et à fondre eux-mêmes leurs carac- tères. Nous citerons Jean Trechsel qui a consigné au colophon du Glossulae in Aristoklis philosophiae naturalis libros de Jean Versor (1489) la mention suivante : Has caractheres sculpsit Trechsel Johannes. Après Gilles Le Riche mentionné plus haut, aucun graveur ne figure plus dans les chartreaux de Lyon comme « tailleur de molles de cartes », ce qui nous fait supposer que, à raison de l'accroissement de la fabrication des livres ornés de gravures, « la taille des molles de cartes » n'était plus que la moindre partie des travaux de ces graveurs. {A suivre.) Natalis RONDOT. (36) Nicolas Wolf était encore à Lyon en 1512, mais il en est parti peu de temps après, car on a écrit sur le chartreau, en face de son nom, le mot recessit. (37) Aymon ou Aymé Juste était peut-être italien; il signait A. Justi. Il fit en 1516 des arbres et des fleurs de cire pour l'entrée de la reine Claude (C C 667).