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8                   LES FAÏENCIERS ITALIENS

on ait donné cette qualité dans les actes et les char-
treaux; il avait probablement plus d'habileté, de renom
et d'importance que les autres.
   Nous ignorons quels ouvrages ont fait ces potiers
florentins. Nous sommes fondé à penser qu'on n'a fait
alors à Lyon que de la faïence blanche par les procédés
italiens.
   Un potier génois, Sébastien Griffo, a introduit en
1556 dans cette ville la fabrication de la vaisselle de
terre émaillée et peinte à la façon de l'Italie. Il a obtenu
des échevins, par une délibération du Consulat du
 20 février 1556, l'exemption des impôts pendant deux
ans. Il a abandonné cette fabrication au terme des deux
 années de la concession de la remise des impôts, peut-
être même auparavant.
   L'atelier et les fours de Sébastien Griffo ont passé en
 1558 (ou en 1557) aux mains d'un autre Génois, Jean-
Francesque de Pezaro ou Pezaro (5), qui était venu à
Lyon avec son frère Christofle Pezaro (6). Il est pos-
sible que les deux frères aient travaillé chacun de son
côté, car, d'après une mention qui a été faite de Chris-
tofle Pezaro dans un acte de 1562, celui-ci aurait eu
alors à Lyon un atelier indépendant. Quoi qu'il en soit,


   (5) Nous avons conservé à ce nom l'orthographe qu'il a dans le
testament de Christofle Pezaro et dans les lettres patentes de 1574.
Jean-Francesque et Christofle Pezaro étaient Génois, mais ils étaient
probablement originaires de Pesaro ; ils auront pris le nom de leur
patrie d'origine qui leur est resté et qui a été changé à Lyon en
Pezard, Pezart ou Pesard.
  (6) Nous avons trouvé à Lyon en 1559 un Christofle Francesque;
ne serait-ce pas Christofle Pezaro? Il y avait à Lyon en la même
année ua Christofle Francesquini, peintre.