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254                NOTICE BIOGRAPHIQUE

York et plusieurs autres villes, surtout les Universités. Ils
reçurent partout l'accueil le plus sympathique et furent
invités à la table du cardinal Manning. Au retour,
M. Hignard s'arrêta quelques jours à Lyon, où ses amis ne
devaient plus le revoir.
   Il resta, il est vrai, en constante communication avec plu-
sieurs d'entre eux, par une correspondance qu'il savait
rendre toujours intéressante et où il mettait le meilleur de
lui-même. Peut-être y pourrait-on trouver matière à une
précieuse publication. Il continua aussi, de loin, sa colla-
boration à l'Académie et à la Revue du Lyonnais.
   Je ne puis, dans ce travail déjà trop long, qu'indiquer en
passant quelques-uns des écrits qui appartiennent à cette
période de la vie de M. Hignard. On se rappelle le bruit
que fit, en 1885, l'apparition du livre de M. Frary : la
Question du latin. Sous ce même titre, parut dans la Contro-
verse et le Contemporain une remarquable réponse du profes-
seur honoraire de littérature latine. Il rend hommage au
talent de M. Frary, et remarque que c'est précisément aux
lettres anciennes qu'il doit cette culture et ce talent. Il
constate que l'œuvre de destruction qu'il a entreprise était
déjà bien avancée. « Le grec et le latin ont péri, mais rien
n'a fleuri sur leurs ruines. » Il démontre l'importance des
études latines comme moyen, sinon comme but. Goethe et
Shakspeare sont d'admirables poètes, mais trop profonds et
souvent subtils. Ce ne sont pas des classiques. Ils font trop
souvent regretter la simplicité et la clarté de Cicéron et de
Virgile. Ce que nous demandons à ces auteurs dans l'édu-
cation, c'est de préparer le terrain, de l'occuper, en atten-
dant qu'il soit capable d'une autre culture.
   Parmi les articles assez nombreux de la Revue du Lyonnais
qui appartiennent à cette dernière période de la vie de