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DE THOMAS BLANCHET 167 également les dessins de la tribune soutenant les orgues de l'église des Célestins de la même ville, laquelle a été démo- lie, tribune dont les sculptures étaient de la main d'un Mimerel (21). Le temps et les hommes ont été bien durs pour les oeuvres de Thomas Blanchet ; il semble que tout a concouru à faire disparaître son souvenir. En architecture il ne subsiste de lui que le grand escalier et le réfectoire du monastère des dames de Saint-Pierre à Lyon ; si un certain nombre de ses peintures décoratives nous est parvenu, environ soixante de ses tableaux d'églises ou de chapelles ont été détruits, transportés ailleurs et sont tombés ainsi dans le rang de ceux qu'on nomme « inconnus » dans les Musées ou que l'on attribue à quelque maître bolonais! On en trouvera la liste détaillée dans le catalogue de ses œuvres. Deux cependant de ce genre se voient encore à Lyon : la Nativité à l'église paroissiale de Saint-Polycarpe et Notre- Dame de Pitié à l'église du grand Hôtel-Dieu et ils sont des plus remarquables comme dessin et comme compo- sition. Nous n'avons pas réussi à nous renseigner exactement sur certaines œuvres dont il est fait mention dans divers auteurs. (21) Jacques Mimerel, le père, est mort en 1663, et Louis, son fils, en 1696; ce dernier assista, en 1692, aux funérailles de Nicolas Bidau. (Les Sculpteurs de Lyon, par Natalis RONDOT.) CLAPASSON dit que ces sculptures sont de François Mimerel : Jacques ou Louis avaient peut- être cet autre prénom.