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172                    LA   VIE   ET   LES   Å’UVRES


   2. — Peintures de la grande salle de l'Hôtel de ville de Lyon
(incendiée le 13 septembre 1674).
   Largeur de la salle : I2m,50. —Longueur: 26 mètres.
  Cette salle était voûtée dans la forme dite à canne, c'est-à-dire avec
des voussures sur les quatre côtés se raccordant avec une partie hori-
zontale au centre.
    Le peintre s'était donné pour sujet : Le temple i'Auguste bâti à Lyon
par les soixante nations gauloises. En conséquence, la voussure était
décorée avec une ordonnance composée de figures en grisaille, nues
pour la plupart, en formes de « termes », censées représenter chacune
de ces nations, supportant un entablement dorique. Au centre, dans
la partie horizontale, était jetée une ordonnance ionique formant
comme un portique ouvert, au centre duquel le Soleil était représenté
sous l'image d'un jeune homme, assis sur un lion et accompagné de
figures ailées qui versaient de l'eau de leurs urnes ou les richesses de
leur corne d'abondance. C'était une allusion à Louis XIV sous la forme
du Soleil au signe zodiacal du Lion ; les autres signes, personnifiés par
des figures allégoriques, étaient représentés entre les K termes », ainsi
que les armoiries de la ville, du Roi, du maréchal de Villeroy (29) et
de son frère, supportées par des « vertus » ou des génies. Entre les
images de ces signes étaient des camaïeux de bronze représentant les
occupations les plus ordinaires de chaque mois. Aux extrémités de la
partie horizontale, séparée du portique ionique central par des arcs
doubleaux feints, remplis chacun par deux tableaux allégoriques en
 coloris, se voyaient deux tableaux, de la dimension de la voussure en
 hauteur et encadrés par de l'architecture, représentant, l'un La fonda-
 lion ou le rétablissement de Lyon, par PLANCUS, et l'autre La réunion de la
 ville de Lyon à h couronne de France, par Louis LE HUTIN'.
   Dans les parois verticales de la salle, sous la corniche, étaient quatre
tableaux représentant les principales actions d'Alexandre le Grand par
allusion à l'empereur Auguste, héros que Louis XIV, quoique jeune
encore, affectait d'imiter en y réunissant la gloire d'Alexandre. On



   (29) L'auteur a fait et conserve une aquarelle de l'une de ces armoi-
ries, d'après l'esquisse conservée au Musée de Lyon.