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                    DU CANTON DE PELUSSIN                        415

réelle du Viennois ou d'Albon : ce bailliage était donc le
représentant de la portion empire du Forez-Viennois.
   Mais avec le xive siècle, commença le dépeuplement
insensible de Malleval, et il fallut songer à installer ailleurs
le siège de ce bailliage. Or, Malleval faisait avec Bourg-
Argental, Saint-Férréol, trois petits sièges qui portaient le
nom de bailliages sans avoir de baillis, et on les désignait
ordinairement sous le nom de ressorts du Forez. Leur exis-
tence, qui datait du xive siècle était due sans doute aux
circonstances toutes particulières dans lesquelles avait été
agrandi le Forez, au moyen de quelques lambeaux des
provinces voisines qui avaient d'autres coutumes. Ces
sièges, considérés comme petits bailliages, n'ont jamais eu
de baillis et n'ont jamais été habités que par des barons.
   Quoi qu'il en soit, à deux reprises différentes, Malleval
fut dépossédé ou plutôt démembré. On créa dans la région
un autre petit bailliage ou mieux une baronnie. Cette der-
nière, disent les uns, fut placée à Saint-Apolinard, et
d'après les autres à Maclas. A vrai dire, on ne trouve aucun
document permettant de soutenir la première opinion,
tandis que la seconde trouve un appui dans un arrêt du
parlement de Paris, daté de 1668 où nous voyons le
seigneur de Maclas maintenu à la dignité de baron de
Maclas (5).
   Vers 1357, sous le comte Guy VII, de nouvelles contes-
tations s'élevèrent pour les limites du Forez et du Velay.
Déjà, en 1341, le bailli du Velay, se fondant sur quelques
procédures instruites à son bailliage et peut-être aussi sur la
charte de privilèges accordée à l'Église du Puy, prétendit


  (S) Les fiefs du Forez, d'après le manuscrit inédit de M. Sonyer du
Lac avec noies, carte, etc., par d'Assier de Valenches (1S63).