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416                   ÉTUDE HISTORIQUE

avoir la justice de plusieurs seigneuries limitrophes. Jusque-
là, les choses avaient été laissées à peu près à l'abandon,
mais à cette époque, les bénéfices qu'apportait la régula-
rité de la justice, firent élever des difficultés touchant
l'étendue du pouvoir des baillis du Velay d'avec celui des
baillis de Montbrison. Il y eut procès : Philippe de Valois
intervint, et finalement les pays en contestation furent
adjugés au comte du Forez. A partir de cette époque, il
semble que les limites des deux régions aient été mieux
déterminées, le ressort de la justice mieux circonscrit.
C'est Montbrison qui doit présider aux questions litigieuses
de nos contrées.
   Nous voici arrivés à la guerre avec les Anglais, et au
 moment où, après cette guerre, les Routiers, les Tard-
Venus et autres bandes guerrières dévastent le pays. Nous
voyons Renaud de Forez, seigneur de Malleval, — le même
qui, en 131S, avait reçu en héritage Malleval, — prendre
 part avec son neveu, le comte du Forez, Louis I er , à la
bataille de Brignais(6 avril 1362). Alors que le comte y fut
tué, lui, il y fut fait prisonnier. Une fois sorti de prison,
il devint tuteur de son nouveau neveu, devenu comte du
Forez sous le titre de Jean II. Son administration fut déplo-
rable et « fut couverte d'une tache ineffaçable qui laissa
douter s'il fut imbécile ou voleur. La première hypothèse
reste la plus probable, car Renaui vieux et sans enfants,
n'avait guère intérêt à se faire voleur, à moins qu'il ait
voulu récupérer les sommes que lui avait coûtées son affran-
chissement des mains des Tard-Venus (6). » Car il
paraît qu'il vendit à Louis de France, second fils du comte
Jean et frère du roi Charles V, le comté du Forez pour la


  (6) Aug. Bernard, in Histoire du Fore%, page 337, 1835.