page suivante »
414 ETUDE HISTORIQUE frontières certaines tolérances afin de les attacher à telle ou telle province. C'est ainsi que l'impôt du mi-lods (4) resta toujours inconnu dans cette contrée, parce que cet impôt n'existait pas dans le Velay; et tout naturellement l'évêque du Puy en avait exempté les populations pour se les mieux attacher, néanmoins elles avaient toujours quelque penchant à changer de domination. Cependant, on voyait partout les hommages rendus au comte de Forez. Du passage de cette partie du Viennois au Forez, naquirent certaines résistances, certaines clauses singu- lières. On conçoit en effet qu'il y eut bien des difficultés dans les débuts pour tous ces pays amalgamés : ici, Vienne et Empire, là , Forez et royaume de France ; Velay, parlement de Toulouse, parlement de Paris. C'est de ces rivalités suscitées par l'esprit de nationalité, que résulta la création des petits bailliages. Le bailliage de Malleval existait depuis longtemps : il était appelé la cour de Malleval. Il constituait l'apanage de Renaud qui l'avait reçu en 1318 de son père, le comte de Forez Jean I er , en vertu d'un testament « reçu Médici, notaire à Montbrison », par lequel il lui abandonna les chà tellenies de Malleval, Roche-Blaine, etc., « à la condi- tion de faire abandon de tout ce qu'il pouvait prétendre au comté du côté de son père et de sa mère. » De ce bailliage ressortait toute la fraction de pays qui avait fait partie (4) Le mi-lods était le douzième denier de la valeur des immeubles : il était prélevé sur les successions en ligne collatérale, dans presque toute l'étendue du Forez. Le droit de mi-lods était inconnu dans la seigneurie de Maclas, qui originairement faisait partie du Velay : ce qui a été jugé par sentence du bailliage de Bourg-Argental, confirmée par arrêt du 30 août 1707.