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A LYON AU XVe SIECLE 295 dernières années du xve siècle. Elle a pris ensuite dans cette ville, à raison de l'esprit qui a pénétré dans le peuple, tant de développement et tant d'importance; elle y a acquis, à raison de circonstances diverses, un carac- tère si saisissant, d'abord marqué au coin d'influences étrangères, flamandes, allemandes, italiennes, plus tard profondément original et d'une originalité inspirée par le goût français, que nous avons été conduit par la force des choses à la laisser dans son cadre naturel et à en faire pour le xvie siècle le sujet d'un travail distinct. Nous avons donc séparé de notre étude la gravure sur bois au xve siècle, ne lui consacrant d'ailleurs qu'une notice sommaire, qu'un simple essai ou plutôt qu'une ébauche, et, en parlant des rares graveurs dont le nom n'a pas été perdu, nous signalerons les impri- meurs qui ont toujours été les inspirateurs et quelque- fois les collaborateurs de ces travaux. L'étude de la gravure et des ouvrages des graveurs à Lyon au xvie siècle formera plus tard l'objet d'un mémoire particulier; elle présente un très vif intérêt. Plusieurs de ces maîtres, dessinateurs et graveurs, doivent être placés à un rang relativement élevé : nous voulons parler de Jean de Gourmont, de Georges Reverdy, de François Gryphe, de Bernard Salomon, de Corneille de La Haye, de Clément Boussy, de Pierre Woeiriot, de Jean Perrissin, de Jacques'* Tortorel, de Jacques Le Chaleux, de Pierre Eskrich et des Bru- nand (2). (2) Nous avons fait dans les archives de Lyon la recherche des noms des graveurs sur bois, tailleurs d'histoires et autres, qui ont