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DE THOMAS BLANCHET I ég Turin et enfin, en 1695, à Vienne, Jean-François Cars et ensuite Antoine Masson (26). D'Argenville a dit que son tableau du mai de Notre- Dame aurait été gravé par Tardieu (probablement Nicolas- Henri) ; nos recherches pour rencontrer cette estampe n'ont pas encore abouti. Le nombre de ses dessins qui nous est parvenu est peu important; il paraîtrait du reste qu'il n'en a pas beaucoup laissé. D'habitude il en arrêtait le trait à la plume et les mêlait d'un lavis d'encre de Chine avec un peu de san- guine; d'autres étaient tracés avec le pinceau, puis lavés au bistre et recouverts de grosses tailles faites à la plume en différents sens; il faisait ses épreuves à la sanguine relevée de blanc de craie avec des hachures croisées. Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'histoire bour- geoise des 100,000 livres de couleurs qui aurait été mise en question pour indemniser Blanchet de ses travaux à l'Hôtel de Ville de Lyon, que l'on a rééditée à plusieurs reprises (27), nous avons pu constater qu'il fut payé, sinon à un prix élevé du moins très régulièrement par une administration municipale laquelle, malgré les difficultés de son temps, s'est montrée jalouse de créer des œuvres d'Art qui excitent encore notre admiration. Ces trois salles sont de ces mo- dèles plus difficiles à égaler et à surpasser que l'on ne croit, à cause de leur sage richesse, de leur belle couleur et de leur grand style. Nos peintres modernes, auxquels depuis (26) Né à Loury (Loiret), mort le 30 mai 1700. (27) D'ARGENVILLE : Journal des arts, des sciences et de la littérature (Paris, 10 nivôse an X); Charles BLANC, etc.