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20 L'OPPIDUM DU TERRAIL roche pourrie émaillée de beaucoup de mica; c'était un des fossés de l'oppidum et c'était sur son emplacement que j'avais cueilli, très près de là , ma monnaie de potin. Dans ce terrain meuble il y avait de la poterie brisée ; nous avons fouillé des deux côtés et nous avons reconnu qu'un espace ayant environ i mètre 50 de profondeur sur i m ,40 de largeur à la base et 2 mètres au sommet avait été creusé autrefois dans un but que nous ne soupçonnions pas alors; on l'avait ensuite comblé avec ce qu'on avait sous la main, terre, pierres, charbonnaille, poterie brûlée et cassée; nous avons avons mis au jour une quantité considérable de débris de poteries des plus variées et de qualités très diverses, anses, bases, panses, cols et rebords de grandes amphores en terre rouge commune, quelquefois en terre blanche, ne portant aucune marque de fabrique, puis de nombreux fragments de poteries plus fines, les unes rappe- lant par la grossièreté de leur travail et la simplicité de leur ornementation l'époque dite préhistorique, n'ayant pour agréments que des points ou des traits en divers sens au sommet de la panse, d'autres ornés de dessins tous diffé- rents, quelquefois une série de petits points qui se suivent, surtout des lignes courbes ou ondulées; quelques vases sont peints en rouge dans une partie de leur circonférence ou portent des traits noirs qui se croisent. Parmi les frag- ments de poteries fines, deux seulement ont des marques; l'un venant d'une soucoupe ou terrine vernie en noir porte un rond contenant une croix faite après la peinture ; l'autre qui est un fond de petit vase gris-blanc très fin est marqué à l'extérieur de quatre figures en forme de poires traversées d'une croix et faisant la croix par leur position relative ; l'intérieur est orné d'une série de petits points allant du bord vers le centre et formant un cercle. Les connaisseurs