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A AMPLEPUIS 21 trouvent dans ces poteries essentiellement le caractère de la céramique gauloise. C'est pendant l'été 1891 que fut découvert le premier des quatre fossés de l'oppidum du Terrail; peu à peu les trois autres fossés ont été mis à jour, le quatrième au mois de mars 1894; alors seulement nous avons reconnu que nous nous trouvions sur l'emplacement d'un ancien oppidum gaulois qui a dû être habité avant et après la conquête romaine. Cet oppidum forme un carré presque orienté, ayant environ 84 m. à l'ouest, 70 au midi, 90 à l'est et 73 au nord. Le terrain est en pente légère et un peu irrégulière; les fossés suivent obliquement cette pente. L'enceinte arrive à l'angle sud-est au sommet d'une petite hauteur de laquelle on peut on peut descendre de trois côtés ; du quatrième, après une plaine d'environ 120 m., on commence à gravir un sommet très élevé du côté du sud-ouest, appelé Mon- timbaud. Au mois d'août 1894, quelques jours après la visite de M. Vincent Durand qui nous avait annoncé l'exis- tence certaine d'un puits dans cette enceinte, nous l'avons découvert à très peu de distance du point où on devait entrer dans l'oppidum ; il était recouvert par un amas de grosses pierres et était démoli jusqu'à une profondeur de 2 mètres, puis bien conservé à une profondeur égale, large d'environ o m ,70; en le déblayant on a trouvé une petite monnaie d'argent de Marseille, large de 15 milli- mètres environ, portant au droit la tête d'Apollon, au revers une roue ou une croix, avec les lettres M A entre les rayons. Au fond du puits on a trouvé douze fonds de vases à puiser ou porter l'eau, dix ou onze rebords plus ou moins entiers de ces vases. Nous avons reconstitué presque entiè- rement un vase gris à deux anses se soudant sous le rebord, haut de o m ,34, large h la panse de o m ,23, plus neuf vases de