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J,E CHATEA.U DU PERRON. 365 ries et les dépendances diverses exigées pour le service général d'une si noble habitation. En face de cette pre- mière poterne, se présentait un escalier droit, à rampe, en pierre, très-solidement construit, conduisant d'un côté dans la salle des gardes formant une partie du rez- de-chaussée, de l'autre sur une terrasse ou cour supé- rieure servant pour ainsi dire cle soubassement *aux constructions formant l'ensemble du château. Cet escalier était défendu par une fortification dont la baie principale, se présentant au haut de la rampe, se montrait flanquée de deux meurtrières permettant aux couleuvrines placées dans les embrasures d'enfiler cet escalier dans toute sa longueur et ainsi d'écraser sous la mitraille les assaillants maîtres de la première cour et s'efforçant d'envahir la seconde. Nous retrouvons ici, comme dans le château du Perron, la terrasse et l'escalier types des constructions seigneuriales de cette époque. Si, entre tant d'autres exemples que j'aurais pu citer, j'ai choisi particulière- ment le château de Chamousset, c'est que le souvenir de ses montagnes et des vieilles châtellenies qui l'envi- ronnent me reporte aux meilleurs jours de mon en- fance. Les plus anciens bâtiments du Perron conservent en- core aujourd'hui quelques traces des dispositions pre- mières adoptées par ceux qui en jetèrent les fondements. Des titres d'une authenticité incontestable, le caractère même de quelques restes de son architecture primitive, nous apprennent qu'un charmant portique, occupant la façade centrale de la cour d'honneur, fut construit bien longtemps après les bâtiments qui constituent le château proprement dit, et dont la couleur architecturale se retrouve conservée sur l'une des façades dominant et commandant l'ancien chemin public qui conduisait autre-