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           M. DEBOMBOURG ET L ' E V Ê C H É DE BELLEY.   4G1

part, cette simple question suppose : 1° que Besançon était
métropole ecclésiastique du temps de saint Sigismond;
2e que Nyon était évêché; 3" que cet évêché relevait de
Besançon ; -4° qu'Audas était évêque de Nyon ; 5° que
Belley était allobroge. Or, de ces cinq suppositions,pas une
n'est démontrée; toutes sont, pour le moins, fort douteuses.
Mais admettons, si l'on veut, qu'elles soient aussi cer-
taines qu'elles le sont peu. Pourquoi le suffragant de Be-
sançon ne se serait-il pas retiré dans une ville allobroge?
Quand un évêque est chassé de son siège, où se réfugie-
t-il ? Pour l'ordinaire, n'est-ce pas à l'étranger? C'est si
bien la règle que, s'il est des faits contraires, on doit les
regarder comme des exceptions.
   4° Après avoir donné à entendre qu'Audax ne s'est
pas retiré à Belley, M. Debombourg demande si l'on ne
peut pas dire sans trop de témérité que c'est àBilliat
et que la ressemblance des noms a fait prendre Belley
pour Biiiiat. — L'opinion qui fait siéger Audax à Belley
est la seule admise, la seule connue ; jusqu'ici elle n'a
pas eu de contradicteurs ; elle peut citer en sa faveur une
foule de savants, entre autres Guichenon, Chifflet, Dunod,
Hugues du Temps, Claude Robert; elle s'appuie même
sur des catalogues qui remontent vers l'an 1000. Elle pa-
raît donc assez bien fondée. Pour la révoquer en doute
sans trop de témérité, il faut lui opposer des raisons de
valeur à peu près égale ; or, qu'allègue M. Debombourg?
la ressemblance des noms qui aura fait prendre Belley
pour Billiat. De bonne foi, est-ce là une raison suffi-
sante? A ce taux, quel fait, dans l'histoire, restera à
l'abri du doute?