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ORIGINES DE LUGDUNUM. 417 autre forme, procède du cyrnr. ystram, aujourd'hui bordure, cadre, embrasure de porte ou de fenêtre , primitivement foute forme extérieure par laquelle se termine un objet, fait de tram, dernier rang, ligne extrême d'une circonscription, circonférence d'un cercle, se dérivant lui-même ainsi que tara-an. is.pn.-a., term- inus, de la particule indo-curopéenne, le cymr. tra, gaël. lhar, lhair, lilh, tarp, lat. freins, sansu. tiras, au delà , suivi du radical, aussi indo-européen, qui a laissé au sansc. ma, étendre, mesurer, mi-tish , borne, au cymr. maid, au lat. me-ta, mo-dus, au fr. mo-tte, etc. Alors, tarm-sa, Ts/ipa, lerm-inus et tram, leur mé- tathèse, doivent signifier à la lettre « borne au delà » c'est-à - dire au-delà de la circonférence, de l'étendue ; sens que corro- bore pour tram la particule ys répondant en certains cas au lat. ex. Aussi ystram est-il l'étroit analogue du lat, eœterm-inus, placé, mis, envoyé hors de la circonscription, et Stramiacus ou Estramiacus, par conséquent. Une analogie non moins mémo- rable et non moins concluante est celle qui se remarque entre le lith. tarp, au delà , et les terv-yn , terp-cn, larp-éia du cymr., du zél. et du lat., mentionnés au moi terman. Situé entre le lac dos Echeyx et des bois dont une partie porte le nom bois ou forêt de la Darne (I), Tramoyes, aux époques anté- romaines, constituait un lieu consacré; ses monuments disparus s'élevaient sous des chênes primitifs, au bord du lac, dans une de ses îles probablement, et son territoire, propriété religieuse dont l'étendue revivait dans l'ager Estramiacensis de l'époque carlo- vingienne, confinait aux frontières de l'est et du sud de la marche; de là son nom, de là aussi son culte, culte desservi comme à la frontière opposée, à I-'Ile-Barbe, par un collège de druidesses, de dames (2). Indépendamment de la forêt et de son nom significatif, d'autres indices concourent à établir la vérité des déductions qui pré- (1) V. Allas du Cassini, segment il. (2) Los Dames ou Demoiselles sont des [ces, et celles-ci des druidesses. (V. chap. 67 à 77 des Traditions populaires comparées de MM. Blonniei- el Vingtrinier. 27