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426 ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON. ves de la Cour. Ce serait une première satisfaction don- née à de légitimes intérêts; elle ne soulèvera aucunes critiques. Ces registres ne devant pas rester aux anciennes ar- chives judiciaires, nous n'aurons pas à en parler dans l'inventaire dont nous allons préparer les éléments. Quelques-uns, comme ceux qui concernent les protes- tants, offrent cependant un certain intérêt historique qu'on ne pourra méconnaître quand nous aurons ex- posé sommairement les règles suivies autrefois pour établir la filiation des non-catholiques. Les premières idées de tolérance religieuse remontent à l'année 1549. Elles ne furent légalement consacrées que par l'cdit du 27 janvier 1561, œuvre du chancelier de L'Hôpital. Il y eut, toutefois, de sanglantes contra- ventions à la loi. L'édit de Nantes du mois d'août 1598 vint enfin assurer aux protestants le bénéfice du prin- cipe de la liberté des cultes. Ils purent exercer leur reli- gion, sans avoir à craindre d'être inquiétés, dans des lieux déterminés. A Lyon, le village d'Ulins (OulSins) leur fus assigné pour y faire leurs exercices. Le Bureau de l'état-civil ne possède que trois de leurs registres. Ce sont des actes mortuaires de 1692 à 1718 (deux registres), et des actes de baptême et de mariage de 1768 à 1792 (un registre). Les archives de la Cour impériale en comptent vingt. Le plus ancien date d'une époque de persécution, alors que les protestants se réu- nissaient au désert. Ses premières pages offrent des inter- lignes considérables; on dirait des mentions écrites après coup par un ministre revenu d'une tournée, pendant laquelle il a baptisé à Annonay, à Chasleau-Double,